On a retrouvé des "descendants" de Léonard de Vinci ?
Des descendants de Léonard de Vinci retrouvés, alors que l'on croyait sa famille éteinte depuis des lustres ? Les généalogistes savent bien que ce n'est pas raisonnable d'y croire. Cela ressemble trop aux fables que l'on ressort les soirs de coupure d'électricité ou aux fadaises surgies avec la régularité d'un battement de branchie à chaque premier avril. Mais comme c'est la très sérieuse Agence France Presse qui relaie cette information, penchons nous un peu sur cette intrigante nouvelle.
La presse italienne et internationale est déjà en ébullition. Selon plusieurs journaux, oui, le grand maître de la Renaissance a de la famille, non pas des descendants, car on ne lui connaît aucune union et aucun enfant, mais des descendants de ses frères et sœurs. On aurait retrouvé ainsi 35 personnes ayant un lien de parenté établi avec Vinci et ce, malgré la disparition de sa dépouille puisque celle-ci a été perdue dans les guerres de religion successives à sa mort en 1519. Cinq siècles plus tard, les chercheurs sont privés de précieux échantillons d'ADN aux fins de comparaisons avec d'éventuels "prétendants".
C'est donc la généalogie qui aurait parlé, selon les historiens Alessandro Vezzosi et Agnese Sabato. Lors d'une conférence de presse, ils ont fait état d'une étonnante recherche de descendance entamée en 1973. Et en ligne féminine, au bout des branches de Léonard se trouverait au moins une personnalité, le réalisateur et producteur Franco Zeffirelli. Les autres représentants de la parentèle vivante du maître de la Renaissance vivraient à... Vinci, ville toscane dont l'artiste était originaire.
Mais nous assure t-on, "les chercheurs ont néanmoins reconstitué un arbre généalogique à partir de documents retrouvés dans des églises et dans les registres fonciers, portant notamment sur des femmes de la famille, ayant échappé aux chercheurs par le passé". Les journalistes italiens sont même déjà allés recueillir les impressions d'un descendant tout ému : « Ma mère, Dina, avait donc bien raison. Elle nous avait parlé de documents et de lettres écrites il y a des lustres et qu'il fallait lire uniquement dans le miroir », en référence au fait que De Vinci rédigeait parfois de droite à gauche d'où le recours à un miroir pour déchiffrer certaines de ses lettres, a déclaré au journal La Stampa Giovanni Calosi.
Tout cela paraît bien "sfumato", comme le célèbre brouillard qui entoure l'énigmatique sourire de la Joconde. Cette histoire porte en elle trop d'ingrédients tirés des contes de fées pour être crédible : des tests ADN impossibles, une célébrité italienne, des descendants qui vivent à Vinci, une recherche commencée depuis 43 ans... Pourquoi pas, mais on demande quand même à voir les pièces...
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