Portrait-robot et attentes des usagers des archives en ligne
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Après une étude menée pour répondre en 2015 à la question « Qui sont les publics des archives ? », le SIAF a enquêté du 18 janvier au 18 mars 2021 sur les profils sociaux des publics, leurs pratiques, leur satisfaction et leurs attentes à l’égard des différents services en ligne. Grâce à une diffusion via 100 sites publics d’archives, ce sont 27 723 réponses qui ont été recueillies, de quoi produire très largement un échantillon représentatif. D’ailleurs, cette enquête constitue actuellement la plus importante menée sur les usages numériques patrimoniaux en France.
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Les publics des archives en ligne s’articulent autour de trois profils :
- les généalogistes,
- les usagers venant pour les recherches historiques ou au titre de leur métier,
- les usagers épisodiques et débutants (curiosité, démarche administrative).
Et c’est ainsi qu’on peut dresser le portrait-robot de l’usager en ligne : c’est un homme, âgé de 63 ans, d’un niveau d’instruction équivalent à Bac + 3 ou 4, très friand de sorties culturelles, avec un fort usage ordinaire d’internet. Il est déjà venu en salle de lecture des archives et consulte des documents numérisés sur le site internet pour lequel il marque sa satisfaction.
Quant aux attentes de ces usagers, elles se tournent prioritairement vers la possibilité de télécharger les documents, de bénéficier de formulaires de recherche thématiques (état civil, notaire…) ou encore d’avoir la liste des ressources concernant son territoire et conservées par d’autres établissements.
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Bien sûr, « ce portrait-robot cache mille et une nuances » comme l’indique le rapport de 118 pages intitulé « Deux milliards de clics. Enquête sur les usagers en ligne des archives ». D’autant plus que « le contexte de la crise sanitaire que nous vivons toujours actuellement a mis fortement en lumière ces différentes offres en ligne, dans les archives et dans les autres établissements patrimoniaux », précise dans l’introduction Noémie Couillard, cofondatrice et directrice scientifique du cabinet Voix/Publics qui a réalisé l’étude pour le Service interministériel des Archives de France.
Des questionnements, pour l’instant laissés sans réponse, et des pistes de recherche sont évoqués au long et à la fin du rapport. Le nombre important de réponses autoriserait des analyses plus fines qui pourraient être poussées plus avant. C’est pourquoi les données brutes sont disponibles via la plateforme de données ouvertes du ministère de la Culture pour qui souhaiterait les exploiter et produire de nouvelles observations.
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