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Pour Familysearch, l'indexation n'est pas un long fleuve tranquille

Le portail Familysearch se dit victime de son succès ! Le site généalogique des Mormons est en effet pionnier dans le domaine de l'indexation. Dans le monde entier, des dizaines de milliers de bénévoles (aux Etat-Unis, ils sont 200.000, membres de l'église ou non) prennent sur leur temps pour lire des documents anciens publiés en ligne. Patiemment, ils en extraient les informations généalogiques les plus pertinentes. Ce genre d'activité attire des généalogistes de tous les niveaux, mais principalement des amateurs capables de lire des textes simples et bien écrits.

Malheureusement, les bénévoles se concentrent sur les recensements qui sont faciles à exploiter et laissent de côté les listes de passagers, les actes de mariage, les archives militaires, même s'ils sont des mines de renseignements généalogiques. Le problème est que les textes simples et bien écrits viennent à manquer ! Pour la France, les projets d'indexation les plus difficiles, par exemple les actes d'anciens régime, n'attirent que peu de monde. "50% des nouveaux indexeurs ne vont jamais au-delà de leur 5e lot. 40% ne terminent jamais leur 3e lot", regrettent les animateurs de Familysearch dans un billet de blog. Et cela pour diverses raisons : l'écriture est trop difficile à déchiffrer, les règles d’indexation sont trop compliqués à observer, le logiciel est confus.

Face à cette difficulté, les Mormons cherchent des solutions. La première est de renforcer l'entraide entre indexeurs afin de garder les nouveaux et mettre en valeur les plus anciens. La seconde est de se poser la question de l'intérêt d'une indexation "parfaite". Si des débutants commettent des erreurs dans le déchiffrage d'une écriture manuscrite ancienne, est-ce si grave ?, s'interrogent les Mormons. La question est posée, mais la réponse n'est pas si simple.

Les particularités régionales des noms de famille sont telles en France que seul un indexeur breton, basque ou alsacien peut comprendre le fin mot d'un patronyme ou d'un lieu. De là dépend, bien sûr, toute la fiabilité d'une généalogie, donc sa crédibilité. Pour une indexation "parfaite", il faut donc inciter les locuteurs des régions concernées à se manifester. Indexeurs de tous les pays, mobilisez-vous !

NB : L'indexation collaborative se pratique à grande échelle également avec Geneanet, Mémoire des Hommes, le projet Un Jour Un Poilu et quelques services d'archives départementales sur différents fonds, exemple la Seine-Maritime et les registres matricules).

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