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Quand l'ADN prouve une filiation naturelle trois siècles après

Nos amis Acadiens (Canadiens) ont bien de la chance, ils peuvent résoudre des énigmes généalogiques en utilisant l'ADN et les résultats étonnants commencent à tomber. Ainsi, la famille Robichaud, aux racines acadiennes a vu une véritable "bombe généalogique" lui exploser à la figure après la publication d'une étude ADN.

Plusieurs membres de cette famille provenant de plusieurs branches séparées depuis trois siècles ont réalisé des tests génétiques. Et ils ont réalisé que l'arbre généalogique réalisé d'après les relevés paroissiaux et d'état civil ne correspondait pas à la réalité génétique. Les deux branches du même nom ne portent en effet pas le même ADN paternel...

Le généalogiste Denis Savard révèle dans sa chronique «Racines acadiennes» qui parait dans Acadie Nouvelle, le quotidien provincial francophone du Nouveau-Brunswick, la présence dans l'arbre d'un enfant forcément naturel. De nombreux Robichaud du Nouveau-Brunswick ne descendent pas de l’ancêtre Étienne Robichaud. C'est ce que la généalogie génétique appelle un ÉNP ou événement non paternel : grossesse hors mariage, infidélité, enfant trouvé, adoption non déclarée, etc.

L'ADN a donc parlé et même mieux, il a aussi donné le nom supposé du vrai père ! Le profil ADN de la branche cadette des Robichaud ressemble beaucoup à celui des descendants de l’Acadien Michel Richard dit Sansoucy, lequel n' aucun lien de parenté avec les Robichaud issus d'Étienne, à moins de remonter 48.000 ans.

Le 26 mai dernier, les résultats d'un nouveau test ont permis de comprendre que "l’ÉNP" s’est produit soit à la conception de Charles Robichaud, soit à celle de son fils Joseph. L'hypothèse de l'enfant naturel pour Charles, né en 1667 doit être écartée, étant né dans la petite communauté de Port-Royal, toute naissance hors mariage aurait été connue de tous. Les chances de Charles Robichaud, d’être né d’un autre père sont assez minces.

Mais Denis Savard ne conclut pas la même chose pour son "fils" Joseph. Si ses "parents", Charles Robichaud et Marie Bourg se sont bien mariés le 18 juin 1703 à Port-Royal, on ne trouve nulle trace du baptême de Joseph Robichaud, né au début de 1704.

Et le généalogiste d'échafauder une hypothèse : sa mère, Marie Bourg est veuve depuis au moins 1693, lorsqu'elle se remarie avec Charles Robichaud. La veuve joyeuse, tombée enceinte, aurait-elle saisi une occasion inespérée de sauver son honneur quand un autre veuf, Charles dit Cadet Robichaud, a accepté de l’épouser, peut-être en connaissance de cause ?

D'autres tests vont être menés pour confirmer ou infirmer cette théorie, notamment sur un descendant de Pierre dit Cadet Robichaud. D'ici 6 à 8 semaines, on saura qui est l'enfant conçu hors mariage, Joseph ou son père (ce qui parait moins probable). L'hypothèse sera t-elle confortée par la génétique en l'absence des registres paroissiaux des communes voisines, tous disparus ?

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