Que sait-on de la généalogie de Vladimir Poutine ?
poutine.jpg
« Mon grand-père ne parlait pas du passé. Mon père non plus. À cette époque-là, les gens n’en parlaient pas », a répondu le chef du Kremlin à un journaliste l’interrogeant sur sa famille. Tout restait donc ici à découvrir. Et tout, dès lors, l’a été. Du moins en partie. Suffisamment, en tous les cas, pour y trouver quelques éclairages intéressants quant à sa personnalité.
Voilà cinq ans, ajoutant un chapitre concernant les dirigeants étrangers à mon dictionnaire des Politiques, j’avais eu bien du mal à trouver quelques éléments sur ses origines. Quoique, malgré tout, j’avais pu remonter la lignée agnatique sur dix générations, dix générations plus ou moins fiables, enchaînables comme dans la Bible, à partir de Yakim Putin, qui avait engendré Fadey Yakimovich, qui avait à son tour engendré Fyodor Fadeevich, père de Semyon Fyodorovich, père d’Aleksey Semyonovich, père d’Ivan Alekseevich, père de Prokhor Ivanovich, père de Piotr Prokhorovich, père d’Ivan Petrovich, père de Spyridon Ivanovitch, père de Vladimir Spiridonovich, à son tour père de Vladimir Vladimirovitch, l’actuel dirigeant russe ! Quatre siècles de Poutine, ou plutôt de Putin, nom sans rapport bien sûr avec notre grossier putain pas plus qu’avec celui de Raspoutine, pour manifestement venir du mot russe pout, signifiant chemin, route.
De ces beaux et vieux ancêtres, présumés modestes, on ne sait pas grand chose, sinon que les premiers que l’on connaissent avec précision vivaient à Borodino, à l’ouest de Moscou, avant que leurs descendants ne se fixent à l’est, dans le village de Pomonivo, où ils demeureront jusqu’au milieu du siècle dernier et où les touristes peuvent aujourd’hui voir la « maison de famille » (en fait celle des grands-parents maternels).
C’est à Pomonivo qu’était en effet né en 1879 le grand-père paternel, Spyridon Poutine, un homme au destin inattendu : devenu cuisinier, il travailla d’abord dans la datcha d'un apparatchik pour se retrouver, après la première guerre, le cuisinier de Lénine et travailler ensuite dans la datcha de Staline. On dit parfois qu’il aurait été leur garde du corps et leur goûteur... Il terminera plus banalement sa carrière dans les cuisines d’un sanatorium, où le petit Vladimir, qui l’admirait beaucoup, lui a souvent rendu visite.
Né à Saint-Pétersbourg en 1911, le père du chef du Kremlin, Vladimir Spiridonovich Poutine, sera ouvrier et épousera Maria Ivanovna Chelomova une ouvrière, originaire elle aussi de Pomonivo. Le couple s’installera à Leningrad, où naîtra Vladimir Vladimirovitch, en 1952, après les décès de deux frères aînés (Oleg, emporté par la diphtérie, pendant le siège de Léningrad, et un premier né, décédé en très bas-âge, juste après leur mariage), dont il porte évidemment inconsciemment le deuil.
La généalogie, cependant, ne cessant de progresser, on peut aujourd’hui trouver un bon arbre en ligne, sur Geneastar, du à l’Anglais Tim Dowling, reprenant l’ascendance Poutine déjà citée, jusqu’à Prokhor Ivanovitch, dont il donne les dates de naissance et de décès précises, laissant supposer que l’on peut trouver mieux. Un arbre que l’on peut compléter, côté maternel, par celui déposé sur Geneanet par François Rivallain et apparemment tiré de Geni/MyHeritage. Des arbres bien sûr très russes, n’ayant apparemment permis à aucun membre de la grande communauté généalogique de se découvrir, à ce jour, cousin du chef du Kremlin…
Vous devez vous connecter pour laisser un commentaire.
Commentaires
Wladimir Poutine, pourrait