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Raymond Poulidor : des ancêtres en peloton groupé

Raymond Poulidor a été un des premiers people dont on a étudié la généalogie, en particulier le généalogiste limousin Robert Auclair, qui a dès les années 1970 reconstitué les arbres généalogiques des gloires régionales. Dès lors, cette généalogie a été depuis souvent citée, reprise et complétée, avec notamment un arbre en ligne sur Gene@star.

 

Une généalogie sans surprise et on ne peut plus classique, avec pour ancêtres de modestes paysans – comme l’étaient les propres parents de Raymond, Martial et Marie Marguerite, métayers. Et une généalogie aux racines géographiquement très concentrées, à cheval sur les départements de la Haute-Vienne et de la Creuse, entre Limoges et Eymoutiers (Auriat, Saint-Moreil, Saint-Pierre-Chérignat, Saint-Junien-la-Bregère, Bujaleuf, Compreignac …).

Une généalogie bourrée donc de patronymes locaux (RABIAUD, DUROUDIER, MENUDIER, MRLIVAUD, MARCELAUD, COULAUD…) et rassemblant essentiellement des petits paysans, des journaliers, des domestiques et des servantes, ancêtres de naissance souvent obscure, comme ce Lucien Grégoire, abandonné dans le tour de l’hospice de Limoges, en mars 1825 "avec une béguinette en toile de Rouen, un morceau de robe en mérinos amarante et une brassière, le tour très mauvais".

 

Côté Poulidor - un patronyme rare, qui a souvent oscillé entre diverses formes comme Polydor(e), pour venir de l’ancien prénom Polydore -, on passe par un arrière-grand-père, né en 1835 à Limoges, fils d’une journalière célibataire ayant eu plusieurs enfants avant de se marier. Nommée Léonarde Poulidor, elle descendait d’une lignée venue de la Dordogne voisine et plus exactement du village de Mialet, que son grand-père, Jean Poulidor, avait quitté vers 1770, pour aller travailler comme domestique dans la commune de Compreignac.

 

À Mialet, cependant, le généalogiste se retrouve assez vite bloqué avec, au-delà du couple Jean Poulidor / Catherine Baubatie, auquel s’arrête l’arbre de Geneastar, le père de ce dernier, Léonard Poulidor, qui s’était marié quatre fois, dont avec Catherine Aymard, à Mialet, en secondes noces en 1724. Ce Léonard était veuf de Catherine VANIAU(LT…), quant à elle manifestement originaire d’une commune voisine, sans que l’on ait, à ce jour, retrouvé leur mariage. Qualifié de marchand et parfois d’hôtelier, on ignore tout de ses origines qui, malgré son prénom typiquement régional, pourraient se révéler extérieures à la région, où l’on ne trouve apparemment avant lui aucun porteur d’un nom voisin. pouvant être venu d’une autre région. D’où venait donc ce Léonard, né vers 1690 ? De la Manche ou du Béarn, où l’on rencontre des noms très voisins, mais comme on en trouvait aussi en Italie et à Malte…

 

Si la généalogie de Poupou est donc largement connue et très classique, les origines de la lignée patrilinéaire restent une véritable énigme, qu’un généalogiste parviendra peut-être un jour à résoudre, en hommage au cycliste si populaire disparu ce 13 novembre 2019.

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