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Rencontres d'Arles : la collecte a permis de récupérer 5000 photos de monuments aux morts

Plus 5.000 photos de monuments aux morts en quelques semaines, les scientifiques de l'Institut de recherches historiques du septentrion (IRHiS), rattachés au CNRS et à l'université de Lille se frottent les mains ! Après l'appel lancé dans le cadre des Rencontres photographiques d'Arles, qui demandait au grand public de se mobiliser, la collecte a été bonne : "Nous sommes labélisés par la mission du Centenaire 14-18, cela nous vaut une belle visibilité, mais c'est surtout la Grande collecte des Rencontres photographiques d'Arles qui nous a apporté énormément de contributions", explique Martine Aubry, qui gère la base Monuments aux Morts de l'IRHiS (et homonyme de la maire de Lille).

Du 5 février au 5 mai dernier, le laboratoire IRHiS a recueilli les photos de Monuments aux morts prises par tous ceux qui se sont enthousiasmés pour l'initiative parrainée par le célèbre photographe Raymond Depardon. Il s'agissait de prendre en photo le monument de son choix et d'envoyer ses prises de vue pour participer à une expo sur les 40.000 monuments français du souvenir. " Il y a eu beaucoup de retombées avec plus de 5.000 dépôts de photos. Et cela continue, puisque nous continuons à collecter des photos tous les jours", se félicite la gestionnaire de la base.

La base Monuments aux Morts de l'université de Lille existe depuis 2011 comporte de nombreux renseignements historiques sur les monuments eux mêmes et livre bien sûr les noms des personnes gravés dans la pierre. Cette base est née du travail de recherche d'une équipe du laboratoire IRHiS, unité de recherche de l'université de Lille 3, financée par le CNRS. L'idée est de constituer un recensement exhaustif des monuments aux morts dans le but de comparer ceux du Nord-Pas-de-Calais avec le reste de la France et désormais de la Belgique.

Loin de vouloir concurrencer les initiatives à visées généalogiques comme celles de MemorialGenWeb ou de GeneaNet, la base des chercheurs est destinée à étudier des faits historiques liés aux monuments aux morts, par exemple leur économie, combien ont-ils coûté, comment ont-ils été financés, qui a contribué ?; leur architecture, leur inspiration, laïque ou chrétienne, etc. Elle s'enrichit du travail collaboratif, car tout le monde peut participer ou aussi utiliser ses possibilités de requête et de calculs.

L'exposition des photos prises par Raymond Depardon et par des anonymes, Présence d'une génération perdue, est actuellement présentée aux Rencontres photographiques d'Arles à l'église des Frères prêcheurs.

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