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René Lucquiaud

Par Anonyme

Mon grand-oncle, René Lucquiaud, nait en 1891 à Sommières-du-Clain dans la Vienne. Après ses études de droit, il est incorporé au 68e régiment d’infanterie. Devant la fosse de Calonne (près de Lens), une partie du visage arrachée par un éclat d’obus, il continue de donner des instructions à sa section en écrivant sur un calepin. « A entraîné sa section à l'assaut des tranchées ennemies avec un entrain et une énergie admirables. L'a maintenue 30 heures sur la position dont il est resté maître malgré un lancement violent de bombes, donnant un exemple de ténacité et de courage remarquables ».

Blessé mortellement, ne pouvant parler, perdant la vue, il écrit sur son carnet : « il faut pas m’emporter parce que les boches vont prendre la tranchée, (…) je meurs heureux, (…) 500 autres (francs) pour les pauvres de chez moi ". Il meurt le soir du 25 mai 1915 à Nœux-les-Mines. Ses derniers instants sont relatés dans Le Carnet Sublime de Paul Gsell, journaliste critique d’art et soldat, paru en 1916. On avait pris soin de publier des fac-similés du carnet pour montrer le courage de ces jeunes. Quelques articles parurent dans la presse. J’ai découvert l’année dernière, dans les archives de mes parents, l’original de ce calepin maculé de sang, avec des correspondances.

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