Résoudre l'énigme : le mode d'emploi de Jean-Louis Beaucarnot
Le père de Pierre Marius Brugière est né à Vernoux-en-Vivarais (Ardèche) ; ses grands-parents paternels se sont mariés le 25 septembre 1861. Ces deux informations correspondent au résultat de l'énigme que vous a soumise Jean-Louis Beaucarnot le week-end de Pâques et à laquelle vous avez été nombreux à participer (détail de la recherche et liste des lauréats à découvrir dans le n° 212 de La Revue française de Généalogie).
Preuve supplémentaire que la généalogie se prête au jeu et que les recherches, parfois complexes, offrent de véritables défis. Devant le succès de notre première énigme, une nouvelle vous sera proposée le 7 juin 2014, à l'occasion du week-end de Pentecôte. Une énigme concoctée par Jean-Louis Beaucarnot, qui répond à quelques questions, à quatre jours du lancement.
Comment trouvez-vous ces énigmes ?
Constamment en recherches, sur les familles des gens faisant l’actualité ou sur d’autres, totalement anonymes, je suis – comme tout généalogiste – régulièrement confronté à des blocages, que je m’efforce de résoudre, soit sur place, lorsque je travaille aux archives, soit en ligne, en faisant « feu de tout bois ». C’est à dire en surfant longuement, en passant d’un site à un autre, en affinant mes requêtes, en jonglant sur les paramètres… Je passe parfois des heures, pour finalement sortir de l’impasse. Alors, je note mon cheminement et vois si je peux « monter » cette recherche en énigme.
C’est à dire ?
Il faut que l’énigme soit "jouable". Et pour cela, tout doit être pesé.
D’abord sa résolution, que je m’efforce de laisser en niveau gratuit. Bien qu’aujourd’hui, aucun chercheur voulant mener des recherches poussées et performantes ne saurait se passer de l’adhésion au Club Privilège de Geneanet (pour sa "recherche par individu") ou de porte-monnaie sur Genealogie.com ou Bigenet. De même, je considère que comme tout internaute, le généalogiste travaillant en ligne connaît et est familier des grands moteurs et outils de recherches classiques, comme Google, Google Maps, Wikipedia, Pages Blanches.
Ensuite, il y a les réponses, qui doivent se limiter à quelques mots, noms ou dates, qui ne peuvent être découverts que par ces recherches.
Et puis, il y a bien sûr l’énoncé, qui doit à la fois poser le problème, mais qui peut également le simplifier ou le compliquer. L’énoncé – y compris le titre ou de la question finale – peut contenir un piège, ou bien un indice caché, ou encore les deux à la fois. Leur rédaction est à elle seule, tout un art…
La prochaine énigme sera-t-elle plus dure ?
Il est toujours difficile d’apprécier le niveau de difficulté. Même si je teste mes énigmes auprès d’amis généalogistes, avant qu’elles ne soient proposées.
L’idée est qu’elles doivent pouvoir être résolues en ligne. Mais pour être des énigmes, les recherches doivent forcément, à un moment ou à un autre – le plus souvent au démarrage, pour enclencher la recherche – obliger le chercheur à trouver une voie originale. Une voie originale qui sera souvent un site particulier, c’est à dire différent des classiques sites d’archives en ligne ou des incontournables sites d’actes et d’arbres en ligne. Ainsi, pour la précédente énigme, en passant par Geopatronyme et les fichiers de l’INSEE, on parvenait à identifier la commune du Pas-de-Calais, dont la consultation des recensements en ligne mettait sur les rails.
Quant à dire si la prochaine énigme sera plus dure, je dirai que nos concurrents se montrant très forts, je ne doute pas que plusieurs arriveront à la résoudre. Disons seulement qu’elle demandera peut-être un peu plus de perspicacité, notamment pour "enclencher" la recherche.
Vos conseils ?
Être patient et perspicace. Comme à l’école, commencer par bien lire les énoncés, du titre à la question. "Faire feu de tous bois" et de tous sites… Et bien sûr chercher, comme s’il s’agissait de ses propres ancêtres, sans ménager son temps. Et surtout, vouloir trouver.
Lire aussi : L'énigme de Pâques : à vous de jouer !
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