Un nouveau jeu généalogique : se trouver un cousin célèbre
C’est un nouveau jeu généalogique, un autre attrait de la généalogie, un nouveau type de challenge et de jeu de piste. Une façon de tirer des ficelles, en se demandant ce que l’on va découvrir. Le principe est très simple. Sachant que lorsque l’on reconstitue plusieurs généalogies par quartiers, il n’est pas rare de les voir se recouper, avec des couples d’ancêtres communs, il est possible de se lancer des défis, comme celui de se retrouver cousin de son conjoint ou d’une personnalité célèbre – c’est le principe de GeneaStar.
Avec deux personnes prises au hasard, les chances de succès sont évidemment très minces, d’où la surprise de la découverte que j’avais faite au printemps 2012, à quelques semaines des élections présidentielles, de démontrer que Nicolas Sarkozy et François Hollande avait un ancêtre commun, en la personne de Claude Labully-Burty, né vers 1580, humble et obscur petit paysan savoyard de Saint-Maurice-de-Rothorens, à une vingtaine de kilomètres de Chambéry. Mais si rien ne permettait de l’imaginer au départ, la reconstitution des généalogies des deux grands rivaux ayant rapidement montré qu’ils avaient des racines dans le même secteur, qui avait encouragé à explorer plus en détails.
Et ça avait marché, comme autrefois pour le Limousin Robert Auclair, qui avait, dans les années 80 – et bien après les élections – découvert une parenté entre Giscard et Mitterrand !
Quelques passionnés aiment à se livrer à ce jeu des cousinages, comme Thierry Chestier, Henri-Chartes Dahlem, Alain Garric, Jean-Daniel Blanc… ou encore Tom Dowling, chez les anglo-américains. Un jeu comme un autre, avec des degrés de difficultés, et qui exige à la fois beaucoup de flair, pour arriver à dénicher les possibles bons plans, et beaucoup de méthode, pour établir les parentés.
Sachant que l’on ne gagne pas à tous les coups ! Ainsi, bien qu’ayant découvert que François Fillon et Martine Aubry avaient tous les deux des ancêtres dans le même minuscule village basque d'Esquiule, je n’ai pas, malgré tous les efforts déployés, réussi à les apparenter.
En fait, hormis pour les généalogies contenant des branches nobles, qui conduiront souvent à Louis VI le Gros ou à Hugues-Capet, il est quasiment impossible d’espérer rapprocher deux généalogies ne s’ancrant pas dans le même secteur géographique. Impossible par exemple d’imaginer apparenter la maghrébine Rachida Dati et l’hispano-suisse Manuel Valls…
Pour découvrir à une personne des parentés surprenantes, il faut orienter ses recherches en fonction des régions où elle a des racines.
C’est ainsi qu’au lendemain de l’élection de l’actuelle Miss France, Flora Coquerel, la généalogie mise en ligne par sa grand-mère paternelle conduisant pour partie vers la Nièvre, j’ai pensé à regarder l’arbre de Roselyne Bachelot, et ai pu tout de suite subodorer entre elles pas mal de parentés (par les LOISY, les JOUASQSIN/JOACHIN, les JULIEN, les FOUSSIER…). Mais c’est là que voyant aussi une branche de la généalogie de Flora partir vers les villages du Morvan, à cheval sur la Nièvre et la Saône-et-Loire, je me suis demandé si par hasard, et me suis mis à chercher…
Et le résultat récompensera les efforts, avec une perle rare, en la personne de Jeanne LAMBERT, épouse du menuisier Gaspard DUPLOYER, de Saint-Prix. Une morvandelle, née vers 1580 et tout aussi obscure que le Savoyard Claude Labully-Burty, mais qui devait être très belle, puisqu’elle se trouve être l’aïeule, non seulement de Miss France 2014, mais aussi de Miss France 2013, Marine Lorphelin !
Seuls les adeptes de ce nouveau jeu pourront mesurer toute la joie que j’ai pu ressentir à cette découverte. Une joie il est vrai d’autant plus forte, que je descends moi aussi du menuisier Gaspard Duployer et de sa femme, sauf que, dommage, je n’ai que des fils. Si j’avais eu une fille, puisque jamais deux sans trois, je l’aurais immédiatement inscrite au concours de Miss France 2015 !
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