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Une plateforme collaborative de données génétiques lancée au Québec

Une expérience scientifique participative de grande envergure a été lancée au Québec, afin de constituer une base de données génétique destinée à étudier les populations. Le site CopaQ qui signifie Cohorte participative du Québec est une plateforme qui vise à collecter des données sur la population québécoise, afin de réaliser des travaux de recherche. Les résultats de ces travaux seront partagés sous une forme vulgarisée.

L’objectif est de créer une grande cohorte de la population québécoise en invitant les gens ayant déjà réalisé un test génétique auprès d’une compagnie privée à partager leurs données avec la communauté scientifique. En échange, les chercheurs s’engagent à offrir aux participants du contenu scientifique personnalisé et accessible.

L'une des particularités de ce projet est que les données génétiques fournies par les participants pourront être couplées au fichier BALSAC, qui est un arbre généalogique géant de la population québécoise remontant au début du 17e siècle. C’est ce couplage qui rend les données d’autant plus intéressantes pour les chercheurs, puisque peu de populations dans le monde ont accès à de telles données.

L’équipe du projet pourra répondre à différentes questions des déposants : quelles régions du Québec sont représentées par leur génome, quelle est la provenance de leurs ancêtres, ainsi que leurs déplacements et migrations. Les réponses génétiques pourront être recoupées avec des informations sur la fréquence d'un nom de famille dans la généalogie. 

Des garanties sont données aux déposants : leurs données serviront à réaliser des études scientifiques dans divers domaines allant de la génétique des populations aux sciences humaines et à la biologie évolutive. Ces études se feront sous le contrôle d’un comité d’éthique de la recherche et en respectant la confidentialité des données. A quand une "cohorte" de grande envergure en France ? 

Commentaires

1 commentaire
  • Portrait de Hélèna Thève du Lauve

    Cest terrible, eux ils avancent et nous on recule! Peut-être qu'à l'avenir, il y aura une borne dans une salle réservée du Musée de l'Homme, il suffira de cracher, on nous dira d'où viennent nos ascendants, puis récupérer l'info sur un support USB, et une destruction des données en 10min.Je rêve, mais arréter le progrés est illusoire.Il faut comprendre que ce sont des start-up et un secteur économique comme un autre. Les modèles à suivre sont donc le Québec et la Belgique qui ont eu les mêmes freins au début que nous. GENEANET, des chercheurs du Musée de l'Homme, du Musée de l'Immigration, des démographes, des historiens, de l'Insée, du syndicat des généalogistes, ainsi que nombre de généalogistes pourraient participer à un tel projet. On peut se détacher des US comme le font ces deux pays, en innovant.

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