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USA : encore un meurtre d'enfant résolu par la généalogie et l'ADN

Aux Etats-Unis, chaque mois apporte son lot d'affaires résolues par l'ADN généalogique. Cette fois-ci, le 4e cold case le plus ancien du pays a été résolu par un jeune homme qui se trouve être le généalogiste génétique le plus jeune des États-Unis : il a juste 19 ans ! 

Le 18 mars 1964, le corps de la petite Marise Chiverella avait été retrouvé près de l’aéroport d’Hazleton, en Pennsylvanie, victime également d'agressions sexuelles. Depuis, policiers et magistrats étaient certes aux trousses du criminel, mais n'avaient jamais réussi à l'identifier. C'est chose faite 58 ans après grâce à la généalogie génétique.

Les progrès de la science ont fait qu'une trace ADN a pu être isolée sur la veste de la victime en 2007. Elle a été exploitée en 2020, par un tout jeune généalogiste Eric Schubert, qui avait proposé son aide à la police locale. Muni de l'ADN du suspect, l'enquêteur en herbe l'a comparé aux grandes bases de données de généalogie génétique, a trouvé des cousins éloignés du porteur de cet ADN inconnu. 

La méthode popularisée par la californienne CeCe Moore a été appliquée : remonter la généalogie des cousins génétiques jusqu'à identifier leur aïeul commun et dresser la liste de tous ses descendants vivants. Liste dans laquelle se trouve forcément le porteur de l'ADN inconnu et auteur du meurtre. La police n'a plus qu'à l'arrêter.

Dans le cas de la petite Marise, il s'agissait d'un certain James Paul Forte, barman, mais il est décédé en 1980. Une exhumation de son corps a été réalisée afin de confirmer les soupçons. C'était bien lui l'auteur du crime. Rappelons-le, les tests ADN sont interdits en France et les lois actuelles rendent la résolution d'affaires criminelles par l'ADN et la généalogie strictement impossible. Dommage pour les dizaines de cas de "petit Grégory" dont les familles attendent que Justice soit faite. 

 

Commentaires

10 commentaires
  • Portrait de Bob

    Dans ce cas M. de Morant, il vous faut ardemment militer pour un fichage ADN de l'ensemble de la population comme l'ambitionnent certains pays aux régimes peu démocratiques ! Les arguments que vous mettez en avant pour défendre les tests ADN à des fins généalogiques sont toujours un peu spécieux... Je comprends la remarque de coco : invoquer la douleur des familles qui ont perdu un enfant dans pareilles circonstances pour appuyer votre discours est pour le moins maladroit voire déplacé.
    • Portrait de Guillaume de Morant

      Je ne vois pas le rapport entre le fichage de l'ensemble de la population et les tests ADN. Et surtout avec ce sujet que vous semblez bien mal maîtriser. Il s'agit de profils ADN déposés volontairement et dont les titulaires ont accepté l'utilisation par les forces de police pour justement permettre l'arrestation de criminels. C'est mal de permettre l'arrestation de tueurs et violeurs ?
      • Portrait de Bob

        Spécieux M. de Morant, c’est bien cela. Vous doutez de mes compétences pour discuter de ce sujet, je doute fortement des vôtres. Depuis des années vous ne traitez ce thème dans vos billets que sous un angle unique. Votre travail n’est pas celui d’un journaliste. Il s’apparente plus à celui d’un lobbyiste. Heureusement on trouve des articles intéressants à lire. Au hasard, cet article des Echos de 2020 : https://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/tests-genetiques-une-banalisation-a-risque-1166791. Si même le Pentagone s’inquiète de l’exploitation qui peut être faite des informations recueillies… Vous allez me répondre que cela concerne les Etats-Unis et que c’est justement pour limiter ces risques qu’il faut que le législateur français autorise et règlemente l’utilisation des tests ADN récréatifs. Visiblement une bonne partie des députés, qui pour le moment ont repoussé cette idée, n’y comprennent rien. Il faut vraiment que vous alliez leur expliquer. Dans un billet du 4/10/2019 vous n’hésitiez pas, en reprenant les paroles d’un député dont vous n’indiquiez pas le nom, à faire une comparaison avec la PMA. Cette fois-ci vous invoquez la chasse aux criminels pour appuyer l’intérêt des tests ADN réalisés à des fins généalogiques. La promesse de retrouver des cousins inconnus ou de savoir si l’on descend de Neandertal ne suffirait donc pas pour témoigner des bienfaits du service ? Ne vous inquiétez pas, au train où vont les choses, « vous » finirez par avoir gain de cause, et sans doute bien plus encore.

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