Apothicaire (au féminin)
Déjà au Moyen Age, les métiers d’apothicaires, de chirurgiens et d’herbiers pouvaient être indifféremment exercés par des hommes ou des femmes. Que ce soient les sœurs, les sages-femmes, les épicières, les chirurgiennes ou encore les « guérisseuses », les femmes occupèrent une large place dans l’art de la médecine. En effet, lorsqu’on évoque le métier d’épicier lié à celui de l’apothicaire, il faut garder à l’esprit que la boutique était bien souvent tenue par sa femme. Des archives qui remontent à 1300 évoquent déjà une femme apothicaire à Arras, Marguerite Pipelarde, vendant des sachets remplis de substances aromatiques, des pommes grenades et un clystère de sa préparation. Une gravure du XVIe siècle représente une femme absorbée par la préparation des herbes tandis que son mari se réserve les tâches plus "nobles" de distillation.