Braconnier
Longtemps, en France, la chasse fut un privilège réservé à la noblesse. Seuls les propriétaires des terres avaient le droit d’y chasser ou d’y autoriser quiconque. Le braconnage, « chasse du pauvre » était ainsi une activité interdite et très risquée. Il était puni sévèrement, surtout en cas de récidive. La chasse illégale de « gibier royal » (comme le cerf) pouvait même mener au gibet ! Encore au 19e siècle, de fortes amendes et même des peines d’emprisonnement sanctionnaient les braconniers. Mais « pas vu, pas pris », comme on disait alors ! Les collets étaient d’usage plus courant et sans doute sont encore parfois utilisés ! Ils étaient jadis placés dans une haie ou près des bois, dans un endroit où l’on repérait les traces de lièvres ou de lapins de garenne, ou dans une « coulée », sorte de petit sillon où passait le gibier. Beaucoup de villageois braconnaient les lièvres « au collet » en allant aux champs ou pour couper du bois dans la forêt voisine. Les trébuchets étaient de simples cages-pièges qui retenaient l’oiseau prisonnier quand il était entré à l’intérieur, appâté par du grain.