Métiers de nos ancêtres

Graveur de monnaie

Chaque atelier monétaire était pourvu d’un graveur particulier qui avait la tâche délicate de la fabrication des « coins » monétaires, pièces d’acier gravées en creux servant de matrice pour frapper les monnaies. Selon ses diverses qualifications, le graveur était généralement assimilé à l’orfèvre. Il se chargeait de tailler les coins entre lesquels était placé le « flan », le disque de métal prêt à recevoir l’empreinte.

Toute la difficulté résidait dans la taille d’exécution de la pièce à produire. En effet, qu’il s’agisse d’une petite pièce ou bien d’une grande médaille, l’artisan devait graver directement la matrice à l’échelle. Depuis, les tours à réduire, sorte de pantographes en trois dimensions permettant de reproduire une forme à plusieurs échelles, ont libéré les graveurs de cette opération délicate. En échange, il jouissait, à titre d’officier, d’un logement afin « d’exercer ses offices avec plus d’assiduité et de commodités pour le public » selon l’édit de Versailles relatif au logement des officiers de l’Hôtel des monnaies de Perpignan.

Avec l’avènement d’un graveur général des monnaies de France, le travail du graveur local se fit plus limité. Par conséquent, il convient de relativiser le rôle des graveurs de province chargés de reproduire le modèle royal. Ils étaient entièrement dépendants de la capitale pour l’approvisionnement et le remplacement des coins fournis par le Roi et se contentaient d’y apporter la date.

Mots-clés
Or, Argent, Monnaie, Banque

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