Pharmacien-apothicaire
La distinction entre apothicaires et épiciers (marchands d'épices) se fit de plus en plus prégnante avec la création de la première école de « pharmacie », en 1576. Avec la séparation du métier d’apothicaire du corps des marchands en 1776, les pharmaciens se rapprochent davantage des professions médicales dont ils adoptent les saints patrons : saint Côme et saint Damien, laissant aux marchands le culte de saint Nicolas.
Mais il faut attendre 1777 pour que la corporation des apothicaires soit totalement indépendante et que ses membres prennent le nom de « pharmaciens » (du grec pharmaco qui signifie « remède »). Dans la déclaration royale du 25 avril 1777, la corporation des pharmaciens forme le « Collège de Pharmacie ». L’activité de ces professionnels de la santé y est considérée comme un « art précieux à l’humanité ». Quelques années plus tard, en 1791, les périodes troublées de la Révolution mirent fin aux corporations. Mais devant les risques pour la santé publique de la prolifération de remèdes « secrets » de charlatans, le Collège de Pharmacie est vite rétabli, à titre provisoire car il sera remplacé en 1796 par la « Société libre des pharmaciens de Paris ». Parallèlement se met en place une pharmacie hospitalière avec la création en cette fin de XVIIIe siècle de la « Pharmacie centrale des hôpitaux ».