Empiriques, charlatans ou bonimenteurs n'étaient ainsi jamais bien loin des apothicaires. Certains d'entre eux avaient pignon sur rue, comme l’empirique Gros Thomas : malgré son travail à l’officine, celui-ci faisait audience plusieurs fois par semaine dans sa roulotte sur le Pont- Neuf.
L’épicier faisait partie des notables du village. Pour une fille d’apothicaire, épouser le fils d’un épicier était alors une promotion sociale. En homme ambitieux, il savait négocier les épices et entretenait des relations privilégiées avec le Nouveau Monde par l'entremise des consuls.
Etant donné le coût et les difficultés d’approvisionnement, le Roi ne voulut plus laisser les épices entre des mains inexpertes. Aussi, Charles VIII fit distinguer les épiciers simples chargés de débiter la marchandise des épiciers-apothicaires à qui revenait la préparation des médicaments.
Dès le XVIe siècle, le métier d’épicier ne va cesser d’évoluer se scindant notamment en deux groupes distincts : les épiciers-droguistes et les épiciers grossiers (comprenez "en gros"). Comme leur nom l’indique, les épiciers grossiers se chargeaient de la vente en gros de produits alimentaires.