Dans le processus de fabrication des monnaies, c’est aux gardes, ou juges-gardes, qu’incombait à la fois la responsabilité des métaux confiés et des pièces qui venaient d’être fabriquées. Le garde était assisté du contre-garde chargé de l’inventaire des métaux arrivés à l’atelier.
Dans la moitié nord de la France, où le droit civil de l’époque moderne est défini dans des coutumes régionales, on distingue le notaire du tabellion. Au 16e siècle, les fonctions sont séparées : au notaire la rédaction de l’acte authentique, au tabellion sa conservation et la délivrance des copies.
La fabrication de la monnaie était divisée, comme c’est encore le cas aujourd’hui en plusieurs spécialités : les graveurs qui étaient seuls maîtres de leur œuvre, les monnayeurs qui frappaient la monnaie, les tailleurs, les ajusteurs, les commis au change.
Souvent de véritables notables, les grossistes en fausse-monnaie avaient pignon sur rue. La position enviable de tels hommes donnait toute confiance aux futurs créanciers qui ne soupçonnaient pas la moindre arnaque.