Alata
Le patronyme Alata fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Corse éternelle : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore la rive d’un cours d’eau impétueux. Remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a pris l’habitude de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom «Alata », l’homme qui était originaire de la commune d’Alata près d’Ajaccio, autrefois latta, peut-être du latin latera, « brique » dans le sens de « village aux maisons de briques ». Au XVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Alata compte 25 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Corse-du-Sud, dans les Bouches-du-Rhône à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Var, les Alpes-Maritimes et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Alata doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus sesporteurs ont des chances d’être « cousins ».