Audren
L’étymologie de ce nom de famille, issu d’un nom de baptême, nous fait remonter le temps. Tout d’abord, elle nous ramène aux sources des légendes celtiques. À la fin de l’Empire romain, la christianisation a remplacé très progressivement d’anciens noms pré-celtiques par des noms de baptême comme celui qui nous intéresse issu de AltRoen (composé de alt, « élevé » et roen, « royal », formes anciennes Altroën au VIIIe siècle, Audroen au XIIIe siècle. Il a pu être porté par des seigneurs et de grands féodaux de l’ancien duché de Bretagne. Comment ce nom de baptême est-il devenu héréditaire ? Entre le Ve et le Xe siècle chacun des habitants de Bretagne ne portait que son nom de baptême… Ce n’est qu’à partir du XVe siècle au hasard, de la transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce nom de baptême est devenu héréditaire, se transformant en nom de famille transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Audren compte 520 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Finistère, le Morbihan, l’Ille-et-Vilaine, à Paris à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter les Côtes-d’Armor et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nous constatons qu’il y a de grandes chances pour que le patronyme Audren soit considéré comme faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de deux ou trois souches distinctes. C’est le cas de la majeure partie des patronymes qui comptent plus de 300/500 foyers en France de nos jours. Patronymes proches : Audrin, 95 foyers en France, Morbihan, Loire-Atlantique ; Laudren, « fils de l’Audren », 160 foyers en France, Morbihan, Finistère, Côtes-d’Armor.