Aurel
Nous sommes en présence d’un ancien nom de lieu-dit devenu à partir du XIIIe siècle le patronyme héréditaire de celui qui en était originaire. D’après le nom d’un ancien domaine fondé par un colon romain nommé Aurius ou Aurelius : « l’homme à la chevelure blonde comme l’or ». Comme patronyme Aurel compte 210 foyers en France : Tarn, Tarnet-Garonne, Ardèche. C’est dans ces départements que nous retrouvons tout naturellement des lieux-dits « Aurel », relevés également dans les Hautes-Alpes, la Drôme, le Vaucluse et le Tarn. A rapprocher également du nom de baptême issu du culte de saint Aurélien, martyr à Lyon au début du VIe siècle, à rapprocher du latin aura, « souffle » qui a donné Aurelius, lui même issu de l’étrusque Auselius, « divinité solaire ». Différentes formes patronymiques : • Aurélien, 40 foyers en France, présent en Dordogne et Gironde à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Guadeloupe et la Seine-Maritime à la fin du XXe siècle. Formes très rares, moins de 10 foyers : Aurele, Auréla, Aurelan, sans oublier quelques Aurelia, Aurélie en Martinique, etc. Cas particulier : Horel, 445 foyers en France, fréquent dans la Manche et le Morbihan, est à comprendre comme l’ancien surnom d’un artisan, du vieux français hourel, « osier », comme dans : “Ung long hourtel pour tresser pagniers et cofins...” (XVe siècle). L’Histoire a retenu mémoire d’Aurélien de Réomé, moine et musicographe qui vivait au IXe siècle à Moutiers-Saint-Jean en Bourgogne.