Avagnina
Ce matronyme (nom transmis par la mère) fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la péninsule italienne : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIVe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. Ainsi le Moyen Âge pourrait avoir vu se développer le surnom de « Avagnina » dans le sens de personne « qui était originaire de «Avegno », village de Suisse (canton du Tessin) ou bien de « Avegno », village de Ligurie (près de Gênes). L’origine de chacun de ces noms de localités étant à comprendre dans le sens de « cité fondée par un colon romain du nom d’Avenus ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Autre piste, une déclinaison autour du nom commun italien ava, « aïeule » qui a pu donner un surnom affectueux dont le sens nous échappe aujourd’hui plusieurs siècles après sa formation. Fréquence et localisation : le nom de famille Avagnina compte 15 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent dans les Alpes-Maritimes à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter les Bouchesdu-Rhône, l’Hérault, la Drôme, la Seine-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Forme patronymique proche : Avagliano, 10 foyers en France, Bouches-du-Rhône, Isère, Rhône, Pas-de-Calais, etc.