Bagne
Les premiers porteurs de ces noms étaient originaires de « Bagne », « l’endroit caractérisé par la présence des bains » - le plus souvent déjà connus des anciens Romains -, d’après le latin balneolis, « petit établissement de bains ». À rapprocher de « Bagneux » (une dizaine de communes en France), « Bagnols » (Rhône), « Bagneaux » (Yonne), « Baigneux » (Côte-d’Or), « Banyuls » (Pyrénées-Orientales), etc.
Fréquence et localisation : le patronyme Bagne compte environ 30 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans le département de l’Ain et la Saône-et-Loire à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Jura, le Rhône et la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Formes patronymiques proches :
- Bagnier, 15 foyers en France, Isère ;
- Bagnaud, 105 foyers en France, Dordogne, Corrèze ;
- Bagnard, 90 foyers en France, Saône-et-Loire, Rhône.
- Formes très rares, moins de 10 foyers en France : Bagneau (Gironde), Bagnot (Dordogne), Bagnet (Aube), Bagnolet (Allier), etc.
Pour l’anecdote : comment le nom commun bagne est-il né ? Au XIIIe siècle, la prison de Livourne en Italie fut construite sur l’emplacement d’un ancien bain dont elle garda le nom « Bagno ». D’Italie ce nom est passé en Turquie où les chrétiens emprisonnés, souvent des marins ou des marchands italiens, nommèrent ainsi leur lieu de détention à Constantinople, puis dans les pays d’Afrique du Nord. En France, le nom bagne fait son apparition sous la plume de Colbert, quand le ministre de Louis XIV souhaite : « y tenir les esclaves et les forçats en s(e)ureté ». De là également le nom du bagnard... bien trop tardif pour avoir donné naissance à des surnoms dans ce sens.