Barbaud
Forme probable de l’ancien nom de baptême popularisé par sainte Barbe (en latin Barbara, «l’étrangère»). Les Romains appelèrent «barbares» («étrangers») tous ceux qui ne parlaient pas leur langue. Sainte Barbe, vierge des premiers siècles s’illustra par la fermeté de sa foi. D’après la tradition chrétienne, son père, rendu furieux par cet engagement lui trancha la tête… mais fut réduit en cendres dans l’instant par la foudre ! Le culte de sainte Barbe devint populaire dès le Xe siècle dans le Nord et l’Est de la France et en Belgique. Invoquée contre la foudre et les incendies, elle protège les «hommes du feu» : artilleurs, mineurs et bien sûr pompiers qui la fêtent toujours régulièrement. Autres pistes d’origine : • une forme de « Barbe », ancien surnom d’un homme barbu, du latin barba qui a donné le français barbe « poils du menton et des joues de l’homme » ; • un rare surnom de pêcheur, du latin barbellus qui a donné l’ancien français barbeau, sorte de poisson « à barbe ». Comme patronyme, Barbaud est porté de nos jours par 550 foyers en France, notamment dans le Jura, la Creuse, en Haute-Vienne et dans les Deux Sèvres à la fin du XIXe siècle, auxquels il faudrait ajouter le Maine-et-Loire et l’Indre à la fin du XXe siècle. On connait une petite dizaine de lieux-dits « Barbaud » (Ardèche, Creuse, Indre, Loire, Vendée, Vienne), ils rappellent la présence ancienne de familles de ce nom en ces lieux. Pour mémoire : Barbe, 3 720 foyers en France, partagé entre le Nord-Ouest, le Nord et le Sud-Ouest.