Barrès
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France… Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom « Barrès ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire qui s’est transmis par le père de génération en génération. Cet ancien surnom de l’homme qui habitait près d’une limite physique vient du celtique barra, « branche placée en travers » qui a donné l’ancien français bare, « barrière », « clôture », « frontière », comme dans ces deux vers de Corneille : « Le bourguignon d’ailleurs sépare nos provinces, Et servirait pour nous de barre à ces deux princes. » (XVIIe siècle)… Fréquence et localisation : de nos jours le patronyme Barrès compte 225 foyers, la forme Barres 290 foyers et Barrés, 30 foyers. Toutes variantes confondues, il se montrait déjà bien présent dans l’Aveyron et l’Hérault à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Cantal, la Haute-Garonne et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Noms de localités et de lieux-dits : Barrès » sont très nombreux dans notre pays, nous en dénombrons plusieurs centaines… Ils évoquent l’existence de lieux de passage « barrés » par une pièce de bois ou de métal faisant obstacle à la circulation, ou une formation rocheuse importante. Pour mémoire : Barre, avec 5 990 foyers en France se montre très présent dans l’Ouest et le Nord.