Barussaud
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, une église, une chapelle… Remontons le temps : pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Barussaud », à rapprocher des lieux-dits « Barousse », bien présents dans les Hautes-Pyrénées, d’anciens lieux de culte, du latin parochia, « paroisse ». À partir du XIVe siècle, le surnom « Barussaud » a pu être consigné sous une forme ancienne sur les chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Barussaud compte 100 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans les Charentes et la Haute-Vienne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. À signaler le lieu-dit « Les Barussauds » sur la commune de Chirac en Charente. Il nous rappelle la présence ancienne d’une famille de ce nom en ce lieu. Dans l’actualité, signalons Gwenaële Barussaud, auteur contemporain, née en 1976. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Barussaud soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique.