Baube
Un ancien surnom évoquant un défaut d’élocution pourrait expliquer l’origine de ce nom de nom de famille, de l’occitan baup et l’ancien français baube, bobe, « balbutiant » (lui-même issu du latin balbus qui avait ce sens). L’ancien français baubir, « s’amuser de » a pu aussi servir de surnom à un homme passablement moqueur, « celui qui avait pour habitude de rire de ses contemporains » (nota : le populaire bobard n’est apparu que vers 1900). Avec 75 foyers en France, le nom de famille Baube se montre surtout présent dans l’Aisne et le département du Nord.
Formes patronymiques proches : Baup, 100 foyers en France, présent dans le Gers, en Isère et dans les Hautes-Alpes ; Balbaud, 10 foyers en France, Haute-Garonne. À signaler également le patronyme Balbègue, très rare en France, moins de 10 foyers ; Balbon, 20 foyers en France, présent en Haute-Loire et dans le Puy-de-Dôme ; Balp, 135 foyers en France, présent dans l’Hérault et les Alpes de Haute-Provence ; Bauby, 100 foyers en France, Ariège, Haute-Vienne ; Baubault, 15 foyers en France, présent dans le Loiret ; Baubet, 110 foyers en France, Puy-de-Dôme, Haute-Loire, Ardèche, etc. Les patronymes Baubard et Baubart se montrent très rares, moins de 10 foyers en France. À rapprocher également de l’ancien français beguer, « bégayer », issu du néerlandais beggen, « bavarder » qui a donné des surnoms d’où sont issus les patronymes Bègue, 2 980 foyers en France assez bien répartis dans l’Hexagone avec une plus grande fréquence dans le Sud-Ouest et Lebègue, 840 foyers en France, présent dans l’Aisne, le Nord et le Pas-de-Calais.
Autres formes patronymiques proches : Balbi, 50 foyers en France, Haute-Corse, Provence ; Balbo, 160 foyers en France, de même signification originelle (l’italien balbus, « balbutiant ») se montre présent en Isère, dans le Gard, le Var, les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, mais aussi dans le département du Nord. Nota : le nom de la commune de Balbigny, dans le département de la Loire est à comprendre comme « l’ancien domaine d’un romain nommé Balbinius », « celui qui bégayait »... la boucle est bouclée !