Baudry
Les imprécisions qui règnent sur les patronymes issus de vieux surnoms germaniques, comme Baudry, laissent toujours planer une large part de mystère sur leur véritable origine. Souvenons-nous de la chute de l’Empire Romain, au milieu du 1er millénaire. A cette époque, les chefs de guerre germaniques (Goths, Ostrogoths, Wisigoths, etc.) portaient des noms composés. Par exemple, Baldrich, nom de chef de guerre composé des racines bald, «audacieux» et ric, «riche », « puissant». Ce surnom avait un sens symbolique qui s’est perdu au fil du temps quand il fut adopté par les familles gallo-romaines. La christianisation aidant, ce nom latinisé en Baldaricus est devenu un nom de baptême, le seul porté par nos lointains ancêtres. A partir du XIIIe siècle, il est devenu un patronyme héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération, sous de multiples formes. Sa popularité doit beaucoup à Saint Baudry, dit aussi Baldric, Baldéric ou Baltfrid (VIIe siècle), originaire de Bourgogne, fils d’un roi des Francs, il fut le fondateur de l’abbaye de Montfaucon-d’Argonne (Meuse). Comme patronyme Baudry compte de nos jours avec 4 000 foyers soit environ 10 000 personnes et occupe le 304e rang des noms les plus répandus en France. Sa répartition géographique le montre bien présent en Vendée, dans le Nord, en Seine-Maritime, en Charente-Maritime, etc. On dénombre une centaine de lieux-dits « Baudry », « Chez-Baudry »… qui nous rappellent la présence de famille Baudry en ces lieux.