Beaudiquez
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à élever nos cathédrales où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Beaudiquez », « un joyeux compagnon », de l’ancien français baud, « joyeux », « étonné », comme dans l’expression « en être tout esbaudi », « en rester pantois »… Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un
acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Beaudiquez compte moins de 10 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent à Paris à la fin du XIXe siècle, auquel il faut ajouter le département du Rhône et le Finistère à la fin du XXe siècle. De toute évidence, le patronyme Beaudiquez doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être « cousins ». À rapprocher de Baudiquez, 15 foyers en France et Baudiquey, 35 foyers en France, présents dans le Doubs. À rapprocher du lieu-dit « La Baudiquelle » sis sur la commune de Grandvelle-et-le-Perrenot en Haute-Saône.