Beccat
Nous avons trouvé une dizaine de lieux-dits savoyards sous la forme « Becca » («Becca-Blanche », « Creux-du-Becca », « Col de la Becca », « Glacier de Becca Motta », de becca, « bec », « aiguille » ?) sans doute héritée d’appellations nées bien avant le rattachement de la Savoie à la France en 1860. Fréquence et localisation : le patronyme Beccat compte 30 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Ain à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’Hérault, la Saône-et-Loire au milieu du XXe siècle et les Bouches-du-Rhône, l’Isère, le Rhône ainsi que la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. À signaler quelques rares foyers Beccati (Bouches-du-Rhône), Beccatini (Alpes-Maritimes). Pour sa part, le patronyme Bécat compte 40 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Hérault, la Lozère et les Pyrénées-Atlantiques à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter les Hautes-Pyrénées, la Lozère, l’Eure-et-Loir et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Il pourrait se rapprocher de l’occitan becàts, « angle aigu formé par la jonction de deux routes ou de deux parcelles de terre », voir les lieux-dits « Chon-Becat », commune de la Bastide-Puylaurent en Lozère, le « Ruisseau-de-Bécat », commune de Saint-Lizier dans l’Ariège, le « Bécat », commune de Saint-Chrystoly-Médoc en Gironde. Autre piste, un surnom de paysan, de l’occitan becàt, « houe a deux pointes » ou outil de charpentier.