Bèche
Pour expliquer l’origine de ce patronyme, nous pourrions penser à l’ancien surnom d’une personne bavarde, voire passablement médisante, du vieux français bec, bech et de l’occitan bèc, , comme dans : « Un coup de bec qui tout honneur efface par faulx rapport » (XVIIe siècle).
Fréquence et localisation : le patronyme Bèche compte 330 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent en Saône-et-Loire, en Mayenne, à Paris, dans le Rhône à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Jura et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.
Formes proches mais avec de possibles origines différentes :
- à rapprocher de l’occitan bechic, « chagrin », « souci », « mauvaise humeur » : Bech, 180 foyers en France, Var, Pyrénées-Orientales, Corrèze, Ile-de-France, etc.
- à rapprocher de l’ancien français besche, besse, « bêche », comme dans : « En un lieu pierreux cela ne se peux faire avec la pelle ferree que l’on nomme en France besche, et en Languedoc luchet » : Bescher, 105 foyers en France, Mayenne ; Besche, 85 foyers en France, Ile-de-France, Mayenne, etc.
Formes plus rares en France : Beschet 20 foyers en France, Doubs ; Bescherel(le) 15 foyers en France, Ile-de-France ; Bescheron, Beschereau, Beschéras, environ 10 foyers chacun en France, etc.
Cas particulier : Béchet, 80 foyers en France, Seine-Maritime, Haute-Savoie, Manche, Calvados, etc. Il s’agit le plus souvent de noms de hameaux d’origine, « Bechet », « le Bechet », environ une soixantaine, qui signalaient un « bec », un éperon rocheux, ou un lieu récemment mis en culture. Attention l’allemand becher, « gobelet » a pu donner des surnoms et se trouver à l’origine des 140 foyers Becher de France, présents pour la plupart en Moselle, dans le Haut et le Bas Rhin, etc.
L’Histoire a retenu mémoire de Louis-Nicolas Bescherelle, lexicographe et grammairien français, qui créa en 1842, avec son frère Henri, l’ancêtre du « Bescherelle » moderne intitulé dans sa première version : Dictionnaire des huit mille verbes usuels de la langue française. Depuis, le succès de ce précieux dictionnaire de conjugaison ne s’est jamais démenti.