Benoît
Le nom de baptême popularisé par le culte de saint Benoît (de l’hébreu barruck, qui a donné le latin benedictus, « béni de Dieu ») explique l’origine de ce patronyme. Saint Benoît de Nurcie (480-547) fonde le monastère de Monte-Cassino en Italie et rédige pour sa communauté une règle de vie très stricte. Les moines qui l’entourent sont dénommés rapidement « bénédictins ». Saint Benoit peut être invoqué contre le poison, les maléfices et l’érysipèle (sorte d’inflammation de la peau). Un autre saint dénommé Benoit-Biscop (VIIIe siècle), patron des musiciens, est honoré en Angleterre. Dans le sud de la France, nous trouvons saint Benezet (1048-1106), la forme occitane de Benoît : la tradition rapporte que Dieu lui ordonna de construire un pont sur le Rhône. L’ouvrage est achevé en 1188 et à la mort du saint on
place son corps dans une petite chapelle située sur l’édifice dont quatre arches sont encore visibles. C’est le fameux pont d’Avignon « où l’on danse… » Fréquence et localisation : BENOÎT, avec 8 500 foyers, soit plus de 23 000 personnes, ce patronyme occupe le 100e rang des noms les plus répandus en France. Présent dans tous les départements, avec un pic de fréquence à Paris, dans le Gard, le Nord et le Pas-de-Calais. Si tous les Benoît d’Europe se donnaient la main… Bentz, Benz (Allemagne) ; Benez, Bentsen, Bentzen (Pays-Bas) ; Bennet, Benson (Angleterre) ; Benedetti, Benedetto (Italie) ; Benitez, Bentez (Espagne) ; Bento (Portugal) ; Benizelos (Grèce) ; Benech, (République Tchèque) ; Benedek (Hongrie), etc.