Bensa
Les imprécisions qui règnent sur les patronymes issus de vieux surnoms germaniques laissent toujours planer une large part de mystère sur leur véritable origine. Cette énigme est d’autant plus grande que nous sommes en présence de dénominations qui nous font remonter quinze siècles en arrière. Souvenons-nous de la chute de l’Empire Romain, au milieu du Premier millénaire. A cette époque, les chefs de guerre germaniques portaient des noms particuliers. Par exemple, Bandizo (d’après la racine bant, « lien »). Ce surnom originel avait donc un sens symbolique qui s’est perdu au fil du temps quand il fut adopté par les familles de la péninsule italienne. La christianisation aidant est devenu un nom de baptême. A partir du XIIIe siècle, ce nom de baptême transmis à l’origine par une femme s’est transformé à son tour en patronyme héréditaire, transmis par le père de génération en génération, sous la forme Bensa.
Fréquence et location : le matronyme Bensa compte 175 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans les Alpes-Maritimes à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter le Var, les Bouches-du-Rhône et la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes proches : Benzi, nom de personne d’origine germanique. La forme masculine Benso est beaucoup plus courante, venue des Alpes Italiennes, elle compte 60 foyers en France. Autre forme : Bensi, originaire d’Italie du Nord, 60 foyers en France. Nous constatons qu’il y a toutes les chances pour que le patronyme Bensa soit « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille - issu d’un seul individu - à souche unique.