Bérard
Nous sommes en présence d’une forme du nom de baptême popularisé par le culte de saint Bernard. Ce saint homme, fondateur de l’abbaye de Clairvaux (1090-1153), devient le conseiller de bon nombre de rois et des princes d’Europe. Il consacre sa vie à préserver l’unité de l’Eglise, prêche la 2e croisade et fonde soixante douze monastères. Ses moines « blancs », également appelés « cisterciens », ont une influence considérable sur le développement de tout le monde chrétien, notamment dans le domaine architectural et agricole. L’ancien nom de baptême Bernard est lui-même issu de la vieille racine germanique Bern-hard (composée de bern, « ours » et hard, « dur », « fort »). D’abord surnom d’un chef de guerre, cette forme est parvenue jusqu’à nous parce qu’elle fut adoptée comme nom
unique par les populations gallo-romaines à partir du Ve siècle. Vingtcinq saints et bienheureux portent le nom de Bernard. Fréquence et localisation : BERARD, avec 2 850 foyers, soit près de 8 000 personnes, ce patronyme occupe le 465e rang des noms les plus répandus en France. Sa répartition géographique le montre principalement présent dans le Sud-Est, Vaucluse, Bouches-du-Rhône, Drôme, Savoie, avec une forte présence à Paris. Si tous les Bérard et les Bernard d’Europe se donnaient la main … : Bernhard, Ber(h)ard (Allemagne) ; Bernard, Bernardson (Angleterre) ; Bearnard (Ecosse, Irlande) ; Bjarn, Björn (Islande) ; Berndt (Suède) ; Bernardo, Bernat (Espagne) ; Bernardo, Bernardino, Dino, de Barnardi (Italie), etc.