Bergerat
Ce patronyme fait partie des noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense, une clairière oubliée ou encore la berge d’une rivière paisible. Remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a pris l’habitude de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « (l’homme de la) Bergerie », du latin médiéval bergaria qui a donné l’ancien français bergerie comme dans cet extrait de texte : « Si y ferons bergueries a berbis… » Au XVIe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis à
partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Bergerat compte 250 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans l’Allier, le Loiret à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Cher, l’Aube, le Rhône et l’ensemble de la région Ile-deFrance à la fin du XXe siècle. Pour mémoire : avec 8225 foyers, soit plus de 20 000 personnes, le patronyme Berger (ancien nom de métier) occupe le 103e rang des noms les plus répandus en France. Sa répartition géographique le montre très présent dans tout le Centre et le Sud-Est, notamment en région Rhône-Alpes. Différentes formes patronymiques proches : Bergey, Bergerot (Est) ; Bergez (Nord) ; Bergeron, Bergeronneau, Bergereau (Ouest) ; Bergerat (Centre) ; Berbigier (Massif central) ; Berbiguier, Berbeguier (Midi), etc.