Bériton
Nous sommes probablement en présence d’une forme du patronyme Berio (lui-même issu du vieux nom d’origine germanique Berihari, de ber, « ours » et de hari, « armée ») ou d’une forme rare du patronyme Bérillon (Puy-de-Dôme), Béril (Corrèze), ancien et rare surnom d’un marchand de lunettes. Au Moyen Âge, on utilisait le béryl pour confectionner des bésicles. De l’ancien français beril, beryl, sorte de pierre précieuse, comme dans : « Béril est une pierre qui croist en Inde, qui est semblable l’esmeraude en verdeure » (XVIe siècle). Comme patronyme Bériton se montre très rare en France, moins de 10 foyers. Pour être complet, rappelons que cette pierre précieuse a gardé une valeur symbolique dans le culte catholique et servait à ranimer le feu, le samedi saint. Dans la Bible, c’est une des huit pierres sacrées de la « Jérusalem céleste ». Certains magiciens du Moyen Âge avaient même la prétention de lire l’avenir dans des miroirs faits de béryl, et cette divination s’appelait la béryllistique.