Bessirard
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France. Remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a pris l’habitude de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bessard », « Bessirard », l’homme originaire d’un lieu-dit « anciennement caractérisé par la présence de bouleaux », du latin betulla qui a donné l’occitan bessa et l’ancien français besse, « ensemble de bouleaux ». Preuve de la forte présence ancienne de cette essence d’arbre sur l’ensemble du centre de la France, de très nombreux lieux-dits « Bessard » signalent de nos jours sa présence. Autre piste, non attestée, un lieu-dit d’origine caractérisé par
une « baisse », un renfoncement, un « lieu abaissé », un « vallon ». Au XVe siècle, le surnom « Bessirard » a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Bessirard compte 30 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent dans l’Eure-et-Loir et la Marne à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Nord, le Calvados à la fin du XXe siècle. À rapprocher de Bessard, 590 foyers en France, Saône-et-Loire, Ain, Jura, Dordogne, etc. L’Europe des « Besse », des « Bessirard » et des « Bouleau » : Birke, Berk (Allemagne) ; Delbouille, Bouillet, Bouillère, Van Berckel (Belgique et Pays-Bas) ; Bioley, Boilat (Suisse romande) ; Berkeley (Angleterre) ; Beresoski (Russie) ; Briza (République Tchèque) ; Koivu (Finlande), etc.