Blarre
L’origine de ce nom de famille s’explique par le surnom donné à un de ses premiers porteurs. Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons construisent nos cathédrales et où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe le besoin se fait sentir de différencier les individus, qui n’ont jusqu’à cette époque que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Blarre », l’homme aux cheveux clairs, de l’ancien français bler, « gris ». Autre explication, un surnom évoquant l’ancien français blairie, sorte de redevance due au seigneur, du latin blatum, « blé ». Une origine britannique n’est pas à exclure. Elle semble en tous les cas très vraisemblable dans certaines régions comme l’Ile-de-France. Dans ce cas, Blarre serait à rapprocher du gaélique blar, « plaine ». Ce surnom strictement individuel à son origine est
parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, il a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et location : le patronyme Blarre compte 30 foyers en France. Il se montrait déjà bien présent dans la Seine-Maritime, Oise, Eure à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Doubs, le Gard et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle.