Bleïr
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à élever nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont en effet que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Blair », « Blaire », « Blère », « Bleir », « Bleïr » : «l ’homme qui avait une particularité de la pigmentation de la peau et/ou des cheveux blancs », du gaulois blaros qui a donné l’ancien français bler, « tacheté de blanc », nous dirions aujourd’hui « poivre et sel ». Autres pistes, un surnom d’origine en relation avec l’ancien français blairie, « champ de blé » ou un surnom au sens obscur évoquant la blairie, oiseau dit foulque qui vivait au bord des
plans d’eau. Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des « terriers » (précurseurs du cadastre), puis au XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Bleïr compte moins de 10 foyers en France de nos jours. De toute évidence, il doit être considéré comme « monophylétique » (du grec mono, « seul » et de phylum, « tribu »). Cette notion s’est appliquée en généalogie à un nom de famille – issu d’un seul individu – à souche unique. Plus un patronyme est rare, plus ses porteurs ont des chances d’être apparentés.