Bongas
Nous retrouvons le patronyme Bongas, moins de 10 foyers en France, dans la Sarthe, dans l’Indre-et-Loire, l’Aube. Ce nom est à rapprocher de Bongat, également très rare, moins de 10 foyers en France, Gard, Bouches-du-Rhône. Pour voir plus loin, signalons Bongars, 30 foyers en France, Indre-et-Loire ; Bongard, 20 foyers en France, Nièvre, Loir-et-Cher. Du côté des noms de lieux-dits, citons « Bongard », commune de Tulette dans la Drôme ; « le Pré-Bongard », commune d’Amélécourt en Moselle ; « la Route de Bongard », commune de Fontainebleau, Seine-et-Marne ; « Poteau-Bongard », commune de Clairefontaine-en-Yvelines ; les Bongards, commune de Pourrain dans l’Yonne. En ce qui concerne l’origine étymologique du patronyme Bongas, deux pistes s’offrent à nous : tout d’abord un nom de métier, de marchand de fagots, de bottes de chanvre ou de lin, de l’ancien picard bonge, « botte » ; à signaler aussi la possibilité de noms de lieux comme avec les très rares Bongearts (forme néerlandaise), Bongartz (forme allemande), d’après le néerlandais boomgaard, « jardin des arbres », « verger ».
D’autre part, il n’est pas inutile de faire référence au très rare ancien surnom donné à un garçon de condition modeste très apprécié par ses contemporains, « un bon gars », un homme jeune, voire le dernier né d’une famille. Pour connaître la valeur et la signification profonde de ce surnom, intéressons-nous à son origine. Faisons tout d’abord référence au vieux germanique wrakjo, « vagabond » qui a donné l’ancien français garson, « enfant mâle » mais aussi avec une nuance péjorative comme dans « …avec ce lui dist plusieurs injures et vilenies en l’appelant garçon… » (XVe siècle). L’ancien français garson avait le sens « d’apprenti », de « jeune employé ». Dans les siècles passés, le valet de ferme, logé par ses maîtres, devait rester garçon, c’est-à-dire « célibataire ». Quelques surnoms dans ce sens ont pu se former, avant de devenir des noms de famille.
Différentes formes patronymiques : Garcin, 2 250 foyers en France, Bouches-du-Rhône, Rhône, Isère, Alpes de Haute-Provence ; Garçon, 980 foyer en France, fréquent en Ille-et-Vilaine, Nord, Martinique ; Garçonnet, 145 foyers en France, Meuse, Seine-Maritime, Vendée ; Garçonnat, 30 foyers en France, Seine-et-Marne, Aube ; Garce, Garcé, 10 foyers en France, Vendée ; Garcel, 10 foyers en France, Haute-Savoie ; Garcié, 75 foyers en France fréquent dans les Hautes-Pyrénées ; Garcier, 30 foyers en France, Isère, Rhône. Autres formes plus rares : Garciau, Garciaud, Garciaux, au total une quinzaine de foyers en France, sur la façade atlantique.