Bonneuil
Pour expliquer la formation de ce nom de famille, remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, l’habitude fut prise de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bonneuil » dans le sens « d’originaire de Bonneuil » (composé de bonum + o-ialo, « clairière »), nom d’une cinquantaine de lieux-dits et de communes du Centre/Limousin et des Charentes. Au XVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire, c’est-à-dire transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Bonneuil compte 50 foyers en France de nos jours. Il se montrait présent en Charente et en Gironde à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter les Hautes-Alpes, les Bouches-du-Rhône à la fin du XXe siècle. Formes proches : Bonneu, 50 foyers en France, Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées ; Bonneux, très rare en France, moins de 10 foyers en France, Pas-de-Calais.