Bossennec
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France et plus particulièrement le terroir breton : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière oubliée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bossenec » dans le sens de « l’homme qui était originaire d’un petit bois ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine
s’est transformé en nom de famille héréditaire. À rapprocher de « Boissenet », commune de Feillens dans l’Ain ; du « Boissenet », commune de Treigny dans l’Yonne, etc. Fréquence et localisation : le patronyme Bossennec compte 70 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà présent dans le Finistère, le Morbihan à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Seine-Maritime et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes patronymiques proches : Bossenec, 15 foyers en France, Ile-de-France ; Bossenie, 20 foyers en France, Haute-Vienne ; Bosseney, 10 foyers en France, Eure, etc. Autre piste, une inversion de voyelles (qui s’appelle une « métathèse ») concernant les noms de famille bretons Bonizec, Bonnizec dont l’origine est incertaine (de bon, « brave » ?), tout comme le nom de famille Bermond est devenu Brémond et comme l’ancien nom commun formage est devenu fromage…