Bourbiel
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bourbiel » pour désigner « celui qui habitait la maison dont les abords étaient humides, voire boueux », du celtique borb, « boue » qui a donné l’ancien français bourbier. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce
surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire qui s’est transmis par le père de génération en génération. Fréquence et localisation : le patronyme Bourbiel se montre très rare en France, plus aucune naissance recensée depuis 1915 mais une présence dans le Lot-et-Garonne avant cette année là. Par contre, le patronyme proche Bourbier compte 210 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans la Somme, l’Oise, l’Aisne à la n du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Pas-de-Calais, le Loiret et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Sur la base de cette fréquence, nous pouvons avancer qu’il y a de grandes chances pour que le patronyme Bourbier soit très faiblement polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’est appliquée à ce nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de seulement deux ou trois souches distinctes.