Bourdereau
L’origine de ce nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle : en 1313, on relevait plus de trois cent cinquante professions différentes dans le précieux « Livre des Mestiers » dressé sur ordre d’Étienne Boileau, prévôt du Roy. Ce précieux ouvrage nous fait connaître le détail du travail de la foule d’artisans et de commerçants qui peuplait campagnes, bourgs et cités au Moyen Âge. Comment le nom de famille Bourdereau est-il né ? Entre le Ve et le XIIIe siècle chacun des habitants de notre pays portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Bourdereau », le « bo(u)rdier », « l’homme qui exploitait une terre ». Le bordier tenait une « borde » (du germanique bord, « cabane en planches »), soumise au droit de bordage (ou de bordelage ou encore de borderie !). En pratique, le seigneur concédait la jouissance de la terre à un bordier à
condition qu’il y demeure, la cultive et paye une redevance en argent pour les près, les bois, les vignes, en blé pour les terres labourables, en plumes (volailles) pour le bétail, etc. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom de métier s’est transformé en nom de famille héréditaire. À rapprocher du nom du hameau « le Buisson-Bourdereaux » sur la commune de Sorbais dans l’Aisne qui évoque la présence ancienne d’une famille Bourdereau en ce lieu. Fréquence et localisation : le patronyme Bourdereau compte 70 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans la Nièvre, l’Yonne, à Paris à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter la Côte-d’Or, le Rhône et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Nota : des appareils pour microfilms des années 1970 portent la marque Photoza-Bourdereau.