Bourquin
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon le pays… flamand. Remontons le temps : afin de différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême, on a pris l’habitude de désigner le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan par le nom de sa terre d’origine. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Boerkens », « l’homme de la campagne » (quand il se rendait au bourg voisin), dans le sens premier de boer, « paysan »… Au XVe siècle, ce surnom a pu être consigné sur les anciennes chartes puis à partir du XVIe siècle, c’est au hasard d’un acte officiel qu’il est devenu un nom de famille héréditaire sous la forme francisée « Bourquin »… Fréquence et localisation : le patronyme Bourquin compte 735 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Doubs,
le Territoire-de-Belfort, la Haute-Saône à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Nord. De toute évidence le patronyme Bourquin doit être considéré comme polyphylétique : du grec poly, « plusieurs » et de phylum, « race », « tribu ». Cette notion s’applique à un nom de famille qui s’est développé au travers des siècles à partir de plusieurs souches distinctes. C’est le cas de la majeure partie des patronymes qui comptent plus de 300/500 foyers en France de nos jours. Certains parmi les Bourquin, originaires du Nord-Est de la France via la Suisse, travaillaient dans les usines de filatures et les mines de charbon à Héricourt (Haute-Saône). Un dénommé Paul Bourquin s’installe en 1932 dans le Puy-de-Dôme à Clermont-Ferrand. Tous ses frères et sœurs émigrent au Canada entre 1904 et 1907 dans l’état du Saskatchewan au centre de cet immense pays.