Bourrat
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Bourrat », de l’ancien français burel, « celui qui portait un vêtement fait d’une grosse étoffe de laine de couleur brune», comme dans : « Sur ce vindrent deux hommes vestus d’ung gros burel… » comme dans : « Robin le Masle, drapier, pour six aulnes de (tissu) vert a faire deux burels pour le maistre… » mais aussi, « burel », « tapis d’une table à écrire permettant de protéger le bois des projections d’encre », ce tapis a donné son nom à ladite table à écrire, devenue le… bureau, mais attention aucun patronyme ne semble venir du nom du meuble.
Ce surnom strictement individuel à son origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et les registres des terriers (précurseurs du cadastre), puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Bourrat compte 495 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans la Loire, le Rhône, les Pyrénées-Orientales à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Une quinzaine de lieuxdits « Bourrat » nous rappellent la présence ancienne de familles de ce nom : Allier, Haute-Garonne, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Puyde-Dôme, Pyrénées-Atlantiques et Saône-et-Loire.