Bourven
Ce patronyme fait partie de ces noms dont l’origine fleure bon la Doulce France : un hameau, une ferme de première importance, un château fort, un lieu-dit caractérisé par un bois dense ou un bouquet d’arbres, une clairière bien cachée, un marais mystérieux ou bien encore le bord d’une rivière paisible. Pour différencier les hommes qui n’avaient jusqu’au XIIIe siècle qu’un nom de baptême on a surnommé le noble comme le roturier, le chevalier comme le simple paysan du nom de sa terre d’origine en Bretagne. C’est ainsi que le Moyen Âge a vu se développer le surnom de « Bolven », « Boulven », « Bourven », un homme originaire d’une terre caractérisée par son apparente consistance argilo-sablonneuse (à savoir des alluvions anciens en état de décalcification), du gaulois bolv qui désignait ce genre d’envi
ronnement, ou au moins un aspect approchant plus conforme aux connaissances de l’époque. C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom d’origine s’est transformé en nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Bourven compte 175 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Finistère à la fin du XIXe siècle, département auquel il faut ajouter les Côtes-d’Armor et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Forme patronymique proche (par dissimilation) : Boulven, 25 foyers en France, Finistère, etc. A noter que la dissimilation est le changement de consonnes internes et le plus fréquent est le passage de l à r ou inversement, comme dans les noms Bourven et Boulven.