Bouteille
Ce patronyme nous met en présence d’un ancien surnoms de verrier ou de marchand de bouteilles ou, exceptionnellement le surnom d’un « bouteiller », l’officier chargé des boissons à la cour des rois de France. Du latin buticula, « récipient contenant des liquides » qui a donné l’ancien français botele, « bouteille ». Au début du Moyen âge, on utilisait des bouteilles en cuir, en étain, en argent, en jaspe. Le verre s’est imposé peu à peu pour ses qualités hygiéniques et de son faible coût relatif. À partir du XVe siècle, les rois de France protégeaient les verriers et autorisaient même les gentilshommes à exercer ce métier sans déchoir de leur rang. L’anecdote : « Autrefois quand un gentilhomme voulait boire, il faisait signe à un valet qui prenait un verre sur le buffet, le remplissait, lui présentait sur une assiette et attendait qu’il fut vidé pour le poser là où il l’avait pris ». Dans un petit nombre de cas, des noms de lieux-dits pourraient également expliquer l’ori
gine de ces patronymes. Des « Bouteille », « Les Bouteilles », « La Bouteille » qui se comptent par dizaines, pratiquement partout en France, de botela au XVIe siècle, dans le sens de « ruisseau à faible débit », de l’occitan bota, « tonneau » et du diminutif ella. Fréquence et localisation : le patronyme Bouteille comptait 800 naissances en France entre 1966 et 1990. Il se montrait présent dans le Rhône, la Loire, le Nord à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter les Bouches-du-Rhône et la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Formes patronymiques proches : Bouteiller, 1 630 foyers en France bien présent en Normandie ; de Bouteiller, 10 foyers en France, Nord, Ain ; Bouteillon, 80 foyers en France, Rhône-Alpes ; Bouteillier, 70 foyers en France, Doubs, Oise ; Bouteilly, 40 foyers en France, Loiret ; Bouteilloux, 25 foyers en France, Haute-Vienne ; Bouteil, 20 foyers en France, Dordogne, etc.