Bouvet
L’origine de ce nom de famille s’explique par un surnom donné il y a plus de sept cents ans ! Au XIIIe siècle, au temps où les architectes et les compagnons commencent à construire nos cathédrales, où les campagnes se peuplent dans toute l’Europe, le besoin se fait sentir de différencier les individus. À cette époque ils n’ont que leur nom de baptême pour se distinguer les uns des autres. Le surnom qualificatif apparaît à ce moment, il fait référence à une particularité du premier « Bouvet », « l’homme qui gardait ou qui possédait des bœufs » de l’ancien français buef, « bœuf » ; de bovier, « gardien de bœufs » et de bovee, « surface qu’une paire de boeufs pouvait labourer en une journée ». « Se seroit certes grans eschar (faute), Deavant le buef iroit li chars… », « Il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs ! » Autre piste : des surnoms évoquant le boeuf, sa force, sa puissance, les couleurs de son pelage, etc. Ce surnom strictement individuel à son
origine est parvenu jusqu’à nous en raison de la forte personnalité de celui qui le mérita le premier. À partir du XIVe siècle, ce surnom devenu usuel a pu être consigné sur les anciennes chartes et registres, puis au XVe siècle, c’est au hasard d’un acte de baptême, de mariage ou de sépulture qu’il est devenu un nom de famille héréditaire. Fréquence et localisation : le patronyme Bouvet compte 3 620 foyers en France de nos jours. Il se montrait déjà bien présent dans le Maineet-Loire, en Ille-et-Vilaine, en Mayenne, dans la Sarthe, en Haute-Savoie, en Ardèche à la fin du XIXe siècle, départements auxquels il faut ajouter le Calvados, le Rhône, l’Orne, la Loire-Atlantique… et l’ensemble de la région Ile-de-France à la fin du XXe siècle. Si tous les Bouvet d’Europe se donnaient la main : Ochs, Stier, Stiert (Allemagne) ; Stiers, Stier (Belgique et Pays-Bas) ; Bull, Beef (Angleterre) ; Bovero (Espagne) ; Manzo, Manzoni (Italie) ; Gulyas (Hongrie), etc.