Boyot
Ce nom de famille pourrait remonter au début du XIVe siècle : en 1313, on relève plus de trois cent cinquante professions différentes dans le précieux « Livre des Mestiers » dressé sur ordre d’Étienne Boileau, prévôt du Roy. Il nous fait connaître le détail du travail de cette foule d’artisans et de commerçants qui peuplait campagnes, bourgs et cités tout au long du Moyen Âge. Comment le nom de famille Boyot s’est-il formé ? Entre le Ve et le XIIIe siècle, chacun des habitants de notre pays portait un nom unique, son nom de baptême. À partir du XIIIe siècle, pour différencier les homonymes devenus trop nombreux, on a pu surnommer « Boyot », un charcutier, un fabricant et un marchand de saucisses fabriquées avec des… boyaux, du latin botellus, « petite saucisse ». C’est à partir du XVe siècle, au hasard d’une transcription sur un acte de baptême, de mariage ou de sépulture que ce surnom de métier s’est transformé en nom de
famille héréditaire, transmis par le père de génération en génération. Le patronyme Boyot se caractérise par 75 foyers en France dont 25 en Picardie avec un grand nombre de naissances entre 1891 et 1915 à Nesles-la-Montagne dans l’Aisne. Son origine pourrait également se situer dans un nom de localité comme Boyeux(-Saint-Jérôme) dans l’Ain, dans le sens premier de « domaine du colon Romain Boius ». Le nom de ce dernier pourrait lui-même être rapproché du latin boethus, « celui qui porte secours », popularisé par le philosophe stoïcien Boethus. Signalons également l’existence du nom du lieu-dit « Combe-Boyot » sur la commune de Léry en Côte-d’Or.